Contemporain du Christ, ou de saint Martin, selon les traditions, saint Julien est réputé avoir été le fondateur de l'évêché du Mans, où il se serait imposé tant par ses miracles que par sa lutte contre les anciens cultes païens.
Biographie du IXème siècle.
Evangélisateur des campagnes situées entre Tours et Le Mans, au moment de l'implantation du christianisme dans cette région.
- Apôtre des Cénomans.
- Premier évêque (non attesté) du Mans, où il serait arrivé à une date imprécise (et historiquement improbable), entre l'an 96 et 237.
- Sauroctone.
Saint Julien fait jaillir la source, église de La Chartre-sur-le-Loir (72)
Le 27 janvier.
- Le nom de Julien est dérivé de Jules, d'après le nom d'Ascagne, ou Iule, fils d'Enée et ancêtre prétendu de la gens Iulia à laquelle appartenait César.
- On a aussi pu expliquer ce nom par jubilianus, "celui qui monte au ciel avec jubilation".
- Le nom du gouverneur du Mans, Defensor, provient en fait d'un nom commun : le defensor était un magistrat chargé de défendre les droits du peuple face au pouvoir des puissants, et ce poste fut créé par Valentinien Ier en 368.
- Peut-être à Rome, au III ou IVème siècle.
- Réputé être né 12 ans avant la Passion du Christ
Décapité, après 47 ans d'épiscopat, un 27 janvier, peut-être vers 250, ou bien au IVème siècle.
Sa tête est portée à saint Ferréol dans l'espoir, vain, qu'il renonce au christianisme. Son corps est enterré au Mans dans un cimetière gallo-romain de la rive droite, avant que l'on édifie une chapelle pour recevoir ses restes : l'église du Pré.
Son tombeau fut d’abord vénéré dans cette église de Notre-Dame-du-Pré, anciennement Saint-Julien-du-Pré, avant d’être translaté dans la cathédrale du Mans en 1254.
- Né dans une famille de nobles romains.
- Ami de saint Ferréol.
- Patron des jongleurs et ménétriers.
_ Sans doute confondu avec Julien l'Hospitalier, et en raison de l'accueil qu'il réserva à Jésus dans sa maison, il est invoqué par les voyageurs désireux de trouver un bon gîte.
- Guérit les maladies de peau déignées sous le nom de «feu de saint Julien».
Représenté en évêque, avec crosse et mitre.
La vie de saint Julien est historiquement très mal connue. Il est supposé avoir été envoyé au 1er siècle par le pape Clément avec les saints Turibe et Pavace. Il s’est alors attaché à combattre les anciens cultes et à évangéliser le pays entre Loire et Seine.
On prétend qu'il a vécu au 1er siècle,mais le diocèse du Mans ne remonte historiquement qu'au IV ou Vème siècle, avec saint Victeur qui en est le premier évêque historiquement connu.
Le personnage de Julien, tel qu'il est présenté par la légende, n'est donc pas vraisemblable. Il pourrait plutôt perpétuer la mémoire d'un des premiers missionnaires de la région qui, dans la mouvance de saint Martin de Tours, parcourait la campagne au IVème siècle.
Saint Julien détruit les idoles, église de Poncé-sur-le-Loir (72)
Sa vie reste essentiellement légendaire et pleine d'incertitudes. On a voulu en faire un contemporain du Christ : ce serait lui qui, sous le nom de Simon le Lépreux, aurait reçu Jésus chez lui, à Béthanie, et il aurait été l'un des 70 disciples du Christ. C'est saint Pierre en personne, ou le premier pape, Clément, qui l'aurait envoyé en mission pour évangéliser, avec le prêtre Turibe et le diacre Pavace, la Gaule et plus particulièrement le Maine.
Arrivé dans la région du Mans, dont l'accès était interdit aux étrangers, il parcourt la campagne et multiplie miracles et conversions : il guérit des aveugles, ressuscite un enfant, fait jaillir des sources, délivre un jeune garçon de l'étreinte d'un serpent enroulé autour de son corps .... A tel point que le gouverneur de la ville, Defensor, l'appelle. Avant que de pénétrer dans la ville, il plante son bâton pastoral en terre et fait jaillir une source. Le gouverneur, impressionné, l'accueille triomphaleemnt, se convertit avec sa famille et met son palais à sa disposition. C'est lui qui sera à l'origine de la cathédrale, qui sera d'abord dédiée à la Vierge et à saint Pierre, avant de passer sous le patronage des saints Gervais et Protais, puis de saint Julien lui-même.
Julien poursuit alors son oeuvre de christianisation dans les campagnes en détruisant les temples des idoles et en terrassant des dragons.
On dit que son corps, après sa mort, fut porté par un char qui traversa la Sarthe dont les eaux se solidifièrent pour cette occasion.
Saint Julien fait jaillir la source, église de Poncé-sur-le-Loir (72)