La chapelle Saint-Arnould, accompagnée de sa fontaine, s'affirme comme un lieu important de dévotion. Ses pardons y sont les plus fréquentés de Noyal-Pontivy, et on y a relevé diverses pratiques rituelles. La présence à Noyal-Pontivy de saint Arnould, ou Arnulphe, peut surprendre. On a suggéré qu'il pourrait s'agir en fait, non pas de l'évêque de Metz, patron des brasseurs et buveurs de bière, mais d'un saint Arnoal, disciple de saint Gildas, mentionné par les bollandistes. Une légende locale rapporte également qu'à sa naissance, le saint de ce nom aurait été abandonné avec ses six frères dans un baquet, à l'emplacement de l'actuelle chapelle, et qu'une biche venait les y allaiter. Et, comme c'est aussi le cas pour saint Meltro, on verrait parfois la biche réapparaître dans le bois environnant. Il est invoqué contre la coqueluche, et l'on avait coutume à cet effet de déposer des oeufs en nombre impair dans le bénitier. Notre-Dame-de-Délivrance intercède ici « à la vie à la mort » : elle est invoquée pour abréger la souffrance des agonisants, par la guérison ou par un prompt décès. On lui allumait pour cela un cierge lorsqu'un proche était à l'article de la mort. On y trouve également saint Paterne, et sainte Apolline y est priée contre les maux de tête et de dents, les douleurs intestinales et l'impétigo.
La statue de saint Arnould dans la chapelle