Les vestiges présents sur le Mont-Dol sont rares. Ils attestent la présence de cultes à différentes époques, mais leur lecture et interprétation restent souvent au niveau de l'hypothèse. Paléolithique moyen (-125000/-100000 av. J.C.) La mer se trouve loin. Des ossements de multiples sortes d'animaux témoignent de la présence de peuples chasseurs, qui s'abritent dans les failles et caves réparties autour de la butte. Puis, vers -10000, le niveau de la mer s'élève, et le Mont-Dol devient une île qui ignore la présence de l'homme. Période gauloise Le Mont-Dol se dresse au coeur des marais, et l'on peut supposer sur cette hauteur un culte au dieu-druide des Gaulois, Taranis, le céleste guerrier, armé de la foudre, également connu sous le nom de Sucellos, le « bon frappeur », équivalent de l'irlandais Dagda. Période gallo-romaine On a pu identifier l'existence à cette époque d'un culte à mystères, matérialisé par un temple à deux nefs consacré à Mithra (ou peut-être à Cybèle), qui accueille les fidèles autour de deux autels tauroboliques au-dessous desquels l'initié reçoit le sang du taureau sacrifié. L'existence d'un culte à la déesse Diane a également pu être mise en évidence. Tout laisse supposer qu'il se dressait là, au sommet d'une colonne, une statue de cavalier à l'anguipède représentant Jupiter, qui y succède donc au culte de Taranis. Moyen Age Le Mont devient occasionnellement une île, en fonction des marées. On assiste à un processus de christianisation, initié par saint Samson et poursuivi par saint Magloire qui y établit une communauté monastique. Une chapelle, consacrée à saint Michel, vient se substituer au temple païen. Le village du Mont-Dol se développe autour de l'église, probablement fondée au XIIème siècle au pied de la butte, tandis que des ermites prennent possession des grottes sur ses flancs. Période contemporaine Le bourg du Mont-Dol se développe et prend sa forme actuelle. Au sommet, la chapelle se voit placée sous le vocable de Notre-Dame-de-l'Espérance, une colonne est érigée, surmontée d'une statue de la Vierge, et plus tard un calvaire est élevé à l'autre extrémité du plateau.
Le cavalier à l'anguipède